Entre Conscience et Émerveillement...
Marie-Louise von Franz naît le 4 janvier 1915 en Bavière. De sa jeunesse et vie personnelle nous savons peu de choses. La famille von Franz s’installe en Suisse dès 1919 et c'est là qu’elle poursuit après un parcours littéraire des études en psychologie et philosophie. Elle obtient son doctorat à Zurich en 1943. Connue pour ses analyses de contes de fées, Marie-Louise assoit sa renommée par son étroite collaboration avec Carl Gustav Jung.
Elle le rencontre en 1933, d’abord comme patiente puis très rapidement en tant qu'élève et enfin collaboratrice. Marie-Louise von Franz est alors une jeune femme brillante, particulièrement cultivée notamment dans le domaine des langues anciennes. C’est pour soutenir les travaux de C. G. Jung sur l’alchimie, en qualité de traductrice de textes anciens en grec et en latin, qu’ils commencent à travailler ensemble.
Cette collaboration dure jusqu’à la mort de C. G. Jung en 1961, et bien après encore puisqu’il lui lègua la tâche de finir entre autre ses écrits sur l’alchimie, ce fameux concept qui marqua donc le début et la fin de leur travail commun sur le plan physique.
Prolifique, Marie-Louise von Franz ne produit pas moins d'une quarantaine ouvrages recensés, personnels et collaboratifs. Parallèlement, elle exerce comme psychothérapeute et enseigne à l’Institut C. G. Jung de Zurich. Conférencière de talent, elle parcourt le monde pour transmettre son expérience ainsi que ses connaissances.
Sa méthode thérapeutique applique les découvertes et les fondements décrits par C. G. Jung sur la nature de l’inconscient et son dynamisme. Marie-Louise von Franz est le pont et la continuité de la pensée de C. G. Jung dans le monde dit « moderne ». Son immense travail sur l’alchimie, par exemple, est particulièrement d’actualité.
En avril 1974, la Stiftung für Jung'sche Psychologie (Fondation pour la psychologie jungienne) est créée, à Küsnacht, par Marie-Louise von Franz et d'autres personnalités éminentes de l'époque du monde jungien. À l'origine, la fondation avait l'intention de créer un nouveau centre de formation pour les analystes jungiens. Mais, finalement, ils se sont contenté de soutenir la recherche et la diffusion des connaissances du domaine de la psychologie jungienne en organisant des conférences, des symposiums, en proposant une formation continue et en encourageant les travaux de recherches scientifiques.
Dans une interview accordée à Rolande Biès en 1978, elle dit à propos de l’alchimie et de l’homme contemporain : « Dans le passé, il était naturel à tout homme de prendre ses rêves en considération (voyez la Bible, par exemple). Certains rêves ont décidé du destin de l’humanité. Le rêve est la voix de l’instinct humain, qui peut nous donner un conseil dans des situations où la raison pure ne suffit pas ; par exemple, il peut indiquer le futur. Dans notre monde moderne, la nature n’est plus le grand danger pour l’homme, c’est maintenant l’homme lui-même qui est le grand danger, c’est à dire l’état de son âme. Par exemple, la bombe atomique, le terrorisme, les folies politiques (comme le nazisme), etc. C. G. Jung montre un chemin qui nous permet d’éviter ces dangers. » (1)
Avant de proposer ce précieux conseil à la jeunesse : « Comme les hippies "Do your own thing", mais dans un nouveau sens : qu’ils s’appliquent à leur âme personnelle, qu’ils se laissent conduire par leurs rêves vers une créativité nouvelle qui pourrait faire revivre notre culture occidentale dans une forme nouvelle, où l’homme individuel libre est placé au centre, vivant en harmonie avec la nature, au lieu de l’exploiter et de la détruire. L’attitude fondamentale est une attitude d’amour, non de pouvoir. » (2)
Marie-Louise von Franz s’est éteinte en 1998 en Suisse à l’âge de 83 ans en laissant derrière elle un héritage inestimable de la compréhension de la pensée jungienne enrichie de ses propres apports. L a fondation pour la psychologie jungienne a hérité de ses droits littéraires et de son autorisation à gérer ses affaires littéraires afin de maintenir ses livres à l'impression. Depuis, la fondation a conclu des contrats avec plus d'une centaine de maisons d'édition dans le monde.
« Si nous pouvons rester avec la tension des opposés suffisamment longtemps, la soutenir, être vraiment avec ;
nous pouvons alors devenir des vaisseaux dans lesquels les opposés divins se rejoignent et donnent naissance à une
nouvelle réalité. » (3)
Marie-Louise von Franz
(1) (2) Paroles de Marie-Louise von Franz recueillies par Rolande Biès (1978). Interview retranscrit et disponible sur cgjung.net .
(3) von Franz, Marie-Louise,
Titre complet : La passion de Perpétue : Un destin de femme entre deux images de Dieu, suivi de, Expériences archétypiques à l'approche de la mort.
À Carthage, au IIIe siècle de notre ère, dans la prison où elle attend la mort, une jeune chrétienne qui vient d'être mère est visitée par deux songes puissants qui changent son supplice en victoire.
La force des visions de Perpétue a subjugué Marie-Louise von Franz alors qu'elle entendait C. G. Jung en faire le récit dans un cours. Le présent livre est le fruit de ce coup de foudre.
L'auteure, s'appuyant sur une vaste documentation érudite, y analyse la manière dont, dans "l'inconscient collectif" de cette époque, les valeurs païennes se métamorphosent pour donner place à un ordre nouveau qui marque une étape importante dans la pleine connaissance de la réalité spirituelle de la femme.
C. G. Jung avait retenu cette étude magistrale de sa jeune collaboratrice pour figurer à la suite de son grand ouvrage sur la phénoménologie du Soi à travers les deux millènaires chrétiens, Aïon.
Le présent volume est complété par le texte d'une conférence où, examinant des songes annonçant la mort, l'auteur montre que celle-ci est considérée comme une phase d'une évolution la dépassant et tendant vers l'individuation, qui est l'accomplissement du Soi.
Traduction française de Jacqueline Blumer et Bernard Steib, Éditions Jacqueline Renard / Éditions du Dauphin, Collection La Fontaine de Pierre, 1998, ISBN - 9782907963145, 182 pages, 22 €.
Aurora consurgens est à l'origine le titre d'un traité alchimique attribué à Saint Thomas d'Aquin et redécouvert par C. G. Jung. La qualité exceptionnelle de cet ouvrage décida C. G. Jung à en faire en quelque sorte le couronnement de son œuvre alchimique : il demanda à M.-L. von Franz d'en préparer la publication, avec une traduction et un ample commentaire. L'ensemble est devenu, dans l'édition originale, le tome III du Mysterium conjunctionis de C. G. Jung.
L'alchimie est ici présentée dans sa véritable nature, comme la réalisation d'une conscience supérieure (du Soi), comme l'Aurore, connaissance et sagesse mettant fin aux ténèbres (de l'inconscience). Cette œuvre est le fruit des noces intérieures, d'où la large place donnée à l'amour, en des termes empruntés le plus souvent au Cantique des cantiques.
Grâce au éclaircissements magistraux de M.-L. von Franz, les découvertes de C. G. Jung sont ainsi mises en plein relief, comme la réouverture du "chemin occidental" menant au secret intemporel de l'individu.
L'aventure alchimique de C. G. Jung et de sa collaboratrice se clôt ainsi, au déclin de l'ère de la raison limitée à elle-même, par la résurrection et l'élucidation d'un ouvrage animé d'un puissant souffle lyrique et prophétique, placé sous le nom d'un des fondateurs du rationalisme moderne.
Traduction française d'Etienne Perrot et Marie-Martine Louzier, Éditions La Fontaine de Pierre, 2e éd. 2013, 512 pages, ISBN - 9782902707430, 29 €.
Contemporain de Jeanne d'Arc, canonisé en 1947, Nicolas de Flue (1417-1487), ermite et mystique, joua un rôle capital dans la Confédération helvétique de la deuxième moitié du XVe siècle.
Les principales caractéristiques de sa pensée - esprit de paix, non-intervention dans les affaires étrangères, modération - ont aujourd'hui encore des répercussions sur la manière dont certains Suisses perçoivent leur pays et entendent faire de la politique. Dans sa quête originale et solitaire, ce visionnaire et chaman est autant homme de Dieu que homme de la Nature. Sa mission érémitique était à la fois singulièrement ouverte sur le monde et imprégnée de mystique divine.
Marie-Louise von Franz, principale héritière et continuatrice de l'œuvre de Cari Gustav Jung, nous présente avec pénétration ce drôle de saint, père de famille nombreuse, dont les réflexions et les visions revêtent encore aujourd'hui un intérêt théologique et psychologique certain et demeure d'actualité pour celles et ceux d'entre nous qui sont à la recherche de valeurs et de racines tant spirituelles qu'instinctives.
Traduction de Jacqueline Steib-Blumer, Éditions Dervy, 2008, 251 pages, iSBN - 9782844545251, 22 €.
Cette étude de La Légende du Graal a été menée durant plus de trente ans par Emma Jung. Malheureusement, à sa mort en 1955, elle n'était pas terminée. C. G. Jung demanda donc à sa plus fidèle collaboratrice de la terminer et d'en assurer la publication.
M.-L. von Franz précise : « Afin de rendre l'ouvrage aussi homogène que possible, j'ai repris l'interprétation au point où Mme Jung l'avait laissée, en me basant sur les documents qu'elle avait recueillis et analysés : pour la même raison, j'ai introduit, dans les parties déjà réalisées, de courts développements destinés à servir de transition. »
L'auteure ajoute : « [Dans la légende du Graal] Perceval a vu le château mystérieux, le roi malade, la lance qui saigne et le Graal, mais, comme il n'a posé aucune question sur leur signification, ils disparaissent sans qu'il ait eu la moindre précision à leur sujet. Cette scène du Graal ressemble à un rêve qui interpelle, questionne. Mais Perceval ne se sait pas en quête et ne pose aucune question, si bien qu'il devra reprendre sa route et gagner en expérience et en conscience. La légende du Graal, « merveilleuse » et « féérique », incite les chevaliers modernes que nous sommes à nous mettre en quête de « cette perle d'un grand prix […], secrète prédisposition à la totalité qui repose dans les profondeurs de l'inconscient. »
À la lumière des travaux de C. G. Jung et Emma Jung, Marie-Louise von Franz nous guident à travers la forêt des symboles celtiques et chrétiens, nous parlent du Soi et du long et périlleux processus d'individuation que cette quête du Graal évoque.
Traduction française de Marc Hagenbourger et Anne Berthoud, Éditions La Fontaine de Pierre, 2e éd. 2018, ISBN - 9782902707713, 500 pages, 24 €.
Ce livre est une œuvre collective de vulgarisation écrit en collaboration avec Marie-Louise von Franz, Joseph Henderson, Jolande Jacobi et Aniéla Jaffé.
Cet ouvrage inclus Essai d'exploration de l'inconscient et réalisé en cinq parties, a été conçu par C. G. Jung peu de temps avant sa mort :
Marie-Louise von Franz en assure la conclusion sous le titre La science et l'inconscient, et publie le texte définitif, selon les directives de Jung, 4 ans après sa mort.
Éditions Robert Laffont, 2002, IBSN - 9782221027202, 320 pages, occasion à partir de + de 100 €.
C. G. Jung avait légué à M.-L. von Franz, sa collaboratrice depuis trente ans, la charge de développer ses vues sur les nombres et la synchronicité, principe d'explication des coïncidences signifiantes, dont la psychologie des profondeurs a entrepris l'exploration scientifique.
Nombre et Temps est le résultat de ce travail. C'est en quelque sorte un ouvrage posthume de C. G. Jung. L'auteur montre dans les nombres des archétypes gouvernant à la fois l'esprit et la matière, jetant ainsi un pont entre les deux domaines.
La physique moderne met en lumière le rôle des nombres comme facteurs d'arrangement de la matière, en particulier dans le monde de l'atome. Il y a là un parallèle frappant avec les structures découvertes par C. G. Jung dans l'inconscient collectif. Cette vision commune aboutit à la conception d'un monde unifié (I'unus mundus des alchimistes) dont l'harmonie et le sens se traduisent par un ordre numérique, mettant fin au dualisme cartésien.
Ce livre abonde en exemples empruntés aussi bien au domaine mathématique et scientifique qu'à celui de la psychologie et de l'histoire des symboles. Par sa vigueur de pensée et sa richesse d'informations, il apporte une importante contribution à l'étude des fondements du « nouvel esprit scientifique ». Il est ainsi appelé à faire date dans l'histoire des sciences.
Traduction française d'Etienne Perrot et Marie-Martine Louzier, Éditions La Fontaine de Pierre, 4e éd. 2012, 328 pages, 19,50 €.
L’être humain a toujours essayé de sonder le mystère de l’origine du monde et celui de sa propre existence. Or, confronté à l’inconnu, l’homme projette ses contenus inconscients, ce qui a conduit à l’apparition des mythes de création chez les différents peuples aussi bien qu’à celle des théories scientifiques des physiciens et des astronomes.
Avec sa finesse de pensée habituelle, Marie-Louise von Franz démonte ces processus inconscients afin d’en dégager le sens. Elle remarque que, lors d’une crise morale, d’une dépression, et à plus forte raison d’un épisode psychotique, des thèmes de création ont tendance à apparaître dans les rêves, les fantasmes ou visions, proposant un modèle de réorganisation du monde psychique à partir du chaos intérieur.
Cela se produit aussi lorsqu’une œuvre créatrice est en gestation. C’est dire combien il est important de connaître les mythes de création afin d’être en mesure de discerner et d’encourager ces prémices de renouveau.
Traduction française de Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 2e éd. 2004, ISBN - 9782902707362, 302 pages, 19,50 €.
Dans une interview publiée dans La Quête du sens, Marie-Louise von Franz évoque le point de départ de sa recherche sur les rêves et la mort : « Après tout ce qu’on a dit de la mort — il y a une vie après la mort, il n’y a pas de vie après la mort —, après toute la littérature que nous avons maintenant sur la mort, il était naturel pour moi de me dire : "Pourquoi est-ce que personne ne regarde les rêves ? Qu’est-ce que les rêves disent de la mort ?" »
Comme toujours, Marie-Louise von Franz focalise son attention sur les rêves et leurs messages. Car seuls les rêves peuvent proposer une réponse individuelle aux grandes questions métaphysiques, seuls les rêves permettent, par des images et par un langage autre que celui du conscient, d’ouvrir la voie à la profondeur, lui conférant une dimension sacrée.
Aux images de rêves font écho, en amplification et explication, des images de mythes et de légendes qui placent l’expérience personnelle au contact de l’inconscient collectif, la vivifiant et l’élargissant jusqu’à lui donner une valeur universelle. Les connaissances approfondies de l’auteur dans les mythologies du monde entier, sa compréhension toute naturelle du langage alchimique permettent ainsi au lecteur d’entrer dans le grand mystère de la mort et de l’au-delà, de la transformation.
Traduction française de Pierre Grappin, Éditions La Fontaine de Pierre, 2011, ISBN - 9782902707676, 320 pages, 23 €.
M.-L. von Franz, qui fut pendant près de trente la plus intime collaboratrice de C. G. Jung, définit clairement le but de son ouvrage dans le sous-titre qu'elle lui a donné : Son mythe en notre temps. Il s'agit moins pour elle d'inventorier une pensée aux multiples facettes que de montrer celle-ci comme le produit d'une aventure vitale, remplie de péripéties et de dangers, à laquelle elle fut étroitement associée.
Alors que le « mythe chrétien » tombait en poussière et que F. Nietzsche célébrait le surhumain avant de s'écrouler, accablé par sa démesure, l'enfant C. G. Jung était saisi la nuit par une réalité redoutable : celle du dieu descendu au tombeau et exigeant de ressusciter dans l'homme.
Le phallus que S. Freud allait présenter d'une façon réductrice comme l'explication de l'homme s'imposait en songe au jeune fils du pasteur Paul Jung (il avait quatre ou cinq ans), contrepartie obscure, dionysiaque de la figure claire, « apollinienne » du Christ.
Partant de l'interprétation magistrale de cette apparition du dieu souterrain, M.-L. von Franz décrit les différents aspects de la vision du monde de C. G. Jung en ayant soin chaque fois de les rattacher à l'expérience vécue de son auteur. Elle fait ressortir en même temps à quel point cette expérience a une valeur exemplaire pour l'homme d'aujourd'hui. Jung apparaît en quelque sorte comme un sujet « élu » par la Puissance mystérieuse qui meut l'histoire humaine, pudiquement dénommée par lui « inconscient collectif », pour vivre et présenter une forme de conscience nouvelle. À la fin de l'ère des poissons, qui a correspondu à celle du christianisme, il annonce l'homme du Verseau.
Des physiciens, fascinés eux aussi par l'inconscient, mais le projetant dans la matière, ont fait exploser l'antinomie cartésienne : masse - énergie, mettant en danger l'humanité et la Terre. Alliant la hardiesse et la prudence, C. G. Jung, héritier conscient des anciens alchimistes, mène à bien le même grand œuvre, mais à l'intérieur de l'homme. Il nous offre comme but et sens de la vie non la désintégration, mais la réintégration des énergies cosmiques dans cet être à la fois frêle et souverain, l'individu humain, restauré dans sa dignité de « microcosme ».
Dans ce livre concis, vigoureux et brillant, M.-L. von Franz fournit la clé de l'œuvre jungienne et met ainsi entre nos mains notre propre clé. Elle nous aide à descendre dans nos profondeurs pour extraire, du sein de nos ténèbres et de nos angoisses, la clarté renée de la conscience « divine » du Soi.
Traduction française d'Etienne Perrot, Éditions Buchet/Chastel, 346 pages, IBSN - 2702013198, occasion à partir de 22 €.
Être maudite par la Vierge Marie dans le sein de sa mère et condamnée à se transformer en chatte à l'âge de seize ans, voilà, en vérité, un sort bien étrange.
Tout au long de l'interprétation de ce conte, Marie-Louise von Franz nous introduit dans les subtilités, claires et obscures, de la féminité. Elle nous montre que le sens ultime de ce récit est la réhabilitation du féminin dans sa totalité, aussi bien chez la femme que chez l'homme ; elle y traite également du problème du couple, tellement crucial à notre époque.
Les neufs volumes que Marie-Louise von Franz a consacrés à l'étude psychologique des contes de fées et des mythes de tous pays forment un ensemble qui n'a pas son équivalent, tant par la profondeur des vues qui y sont développées que par son importance.
Traduction française de Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 2004, ISBN - 9782902707416, 200 pages, 20 €.
Les rêves et leur analyse jouent un rôle primordial dans la psychologie et la thérapie junguiennes, c’est grâce à eux que l’inconscient se révèle à la conscience et qu’il s’apprivoise peu à peu. Il en résulte une adéquation de plus en plus étroite avec notre véritable nature, et une ouverture sur la nature universelle.
C. G. Jung a développé une autre méthode que l’interprétation des rêves pour entrer en contact avec l’inconscient, c’est l’imagination active. Faire monter à l’état de veille des images, des impressions ou des sons, peut relever de la simple rêverie ou du pur fantasme. Dans l’imagination active par contre, il s’agit d’un véritable travail qui engage la totalité de l’être. La participation de la conscience comme celle de l’inconscient sont actives et activées, la réalité de la conscience et la réalité de l’inconscient sont mises en présence, se confrontent et dialoguent.
L’imagination active est une expérience très personnelle, intérieure. L’originalité de cet ouvrage et du DVD qui l’accompagne est de la présenter sous forme de film et d’essais. Les images qui montent à la conscience, leurs liens avec le passé et avec la situation présente, le rôle d’accompagnement de l’analyste, tout cela peut être vécu et compris en entrant dans le film réalisé par Christian Tauber. En parallèle à cette approche visuelle et sonore, ce livre rassemble aussi certains textes sur l’imagination active écrits par ceux qui l’ont mise au point et pratiquée, à savoir C. G. Jung et ses proches, comme Barbara Hannah et Marie-Louise von Franz ; dont une conférence inédite ouvre ce livre.
Très complémentaires, le film et les écrits nous guident dans l’imagination active, nous initient à cette méthode.
Éditions La Fontaine de Pierre, 2015, ISBN - 9782902707546, 224 pages + un DVD, 25 €.
L'un des traits marquants de l'époque contemporaine est incontestablement la prise de conscience que la femme opère d'elle-même. Toutefois ce mouvement de "libération" aboutit trop souvent à des impasses, faute de prémisses psychologiques satisfaisantes, autrement dit, de réalisme à base de connaissance et de discernement.
La psychologie des profondeurs offre à la femme en quête d'elle-même un instrument de premier ordre, par l'écoute de l'inconscient.
Marie-Louise von Franz a puisé dans ce réservoir de symboles de l'âme collective que sont les contes de fées pour mettre en lumière les facettes variées de l'âme féminine. Son expérience de femme et de thérapeute lui permet de dégager de là de riches renseignements.
La présente étude constitue une contribution de premier ordre à la restauration d'un équilibre indispensable à la vie de l'humanité, menacée par les productions de la "démesure" masculine.
Traduction française de Francine Saint René-Taillandier, Éditions Jacqueline Renard / Éditions du Dauphin, Collection la Fontaine de Pierre, 5e éd. 1999, ISBN - 9782716311304, 311 pages, 20 €.
C. G. Jung utilise l'expression « chemin d'individuation » pour décrire le processus qui pousse un être à se rapprocher de son centre, de la totalité psychique, du Soi.
Il se réfère à la racine étymologique du mot : « individu » vient de « individuus » qui signifie « non divisé », « unifié ». Loin de tout individualisme, l'individu est donc celui qui tend à devenir UN, à réaliser la totalité.
Sur la base de contes de provenances très diverses - Espagne, Perse, Albanie, Turkestan, Autriche -, l'auteure amplifie et éclaire ce thème qu'elle met en parallèle avec le symbolisme alchimique et celui des rêves.
Les contes, l'alchimie, certaines traditions se trouvent ainsi réactualisés, car Marie-Louise von Franz ne cesse de puiser dans leur sagesse un enseignement qui puisse donner un sens à des vécus personnels.
Des correspondances se créent, les mouvements de l'âme humaine acquièrent une dimension intemporelle.
Traduction par Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 3e éd. 2000, ISBN - 9782902707553, 312 pages, 19,50 €.
Trois analystes proches de C. G. Jung s’entretiennent avec Susan Wagner, une junguienne elle-même analyste aux États-Unis. Ayant personnellement connu C. G. Jung, ces trois continuateurs de sa pensée relatent leurs souvenirs et tracent, chacun à sa manière, le portrait de cette figure centrale de la psychologie du XXe siècle dont les découvertes continuent d’alimenter la pensée actuelle.
Marie-Louise von Franz est celle qui, au dire même de C. G. Jung, comprend le mieux l’ensemble de sa psychologie et le suit dans les domaines très variés qu’il traite, de l’analyse des contes de fées et des rêves à l’étude de l’alchimie, des nombres ou de la physique.
Barbara Hannah aborde la pensée de C. G. Jung à travers l’homme aussi, car, après une analyse avec lui, des liens d’amitié se sont développés avec lui et son entourage. Devenue une de ses collaboratrices, elle approfondit le monde des symboles et des archétypes.
Quant à Gerhard Adler, moins connu en France, il a eu un grand rayonnement en Angleterre. Ce que C. G. Jung appelle « la réalité de la psyché » l’habite, tout comme le symbole vivant (pour reprendre le titre d’un de ses livres). À la demande de C. G. Jung, il a collaboré à l’édition et la publication des œuvres complètes en anglais, ainsi que de la correspondance.
Trois analystes proches de C. G. Jung, trois sensibilités différentes, trois points de vue qui permettent d’entrer plus avant dans l’œuvre complexe de C. G. Jung et de mieux comprendre certaines facettes de sa personnalité.
Comme en témoigne cet ouvrage, la pensée de C. G. Jung ne se dissocie pas de son vécu. Et, comme par ricochet, les lecteurs de C.G. Jung se trouvent amenés, en approfondissant sa psychologie, à explorer leur propre vie intérieure.
Traduction française de Michel Bacchetta, Editions La Fontaine de Pierre, 2016, ISBN - 9782902707584, 168 pages , 18 €.
Entretiens radiophoniques par Claude Mettra sur France-Culture en 1978.
Un fil conducteur traverse les écrits de Marie-Louise von Franz, sa pensée, sa vie, c'est la quête du sens.
Lors d'interviews qu'elle a accordées à Claude Mettra sur France-Culture, cet aspect essentiel revient en filigrane et s'approfondit à travers deux études, l'une consacrée à la figure ambiguë de Merlin, l'autre à des réflexions sur la destinée, sur la mort.
Quel est le sens que peut revêtir ma vie ? La réponse individuelle que chacun s'efforce d'apporter à cette question tout au long de sa vie ressemble à une création où vie et destin s'épousent. Les rêves font intrinsèquement partie de ce processus, l'imagination active aussi, car l'inconscient participe très étroitement à ce vaste mouvement de création qu'est une vie remplie de sens.
L'expérience de thérapeute de Marie-Louise von Franz, sa grande compréhension du monde intérieur, ses connaissances, lui permettent d'évoquer avec autant de spontanéité que de simplicité des sujets d'une profonde complexité.
Et, grâce aux CD qui sont joints à la transcription des interviews, les lecteurs francophones entendent Marie-Louise von Franz s'exprimer dans leur propre langue, ce qui la rend extrêmement présente. Marie-Louise von Franz (1915-1998) a été l'une des plus proches collaboratrices de C. G. Jung.
Éditions La Fontaine de Pierre, 2010, ISBN - 9782902707577, 120 pages + 2 CD, 25 €.
Depuis toujours, le phénomène de la projection passionne les grands psychologues du monde, et au premier chef Carl Gustav Jung, car elle est l'une des principales causes de souffrance de l'âme et de l'esprit humains.
Collaboratrice proche de C. G. Jung, Marie-Louise von Franz, avec la vitalité que nous lui connaissons, nous livre, dans Reflets de l'âme, tout ce qui permet de bien comprendre comment, de manière inconsciente, nous renvoyons à l'extérieur de nous-mêmes ce qui s'y trouve caché, enfoui, le positif comme le négatif. Une sorte d'effet de miroir nous conduit à observer ces reflets chez les autres, comme s'il s'agissait de quelque chose d'extérieur à nous.
Marie-Louise von Franz assoit sa magistrale démonstration sur une analyse rigoureuse remontant aux racines de l'histoire et aux sources des mythes et nous invite ardemment à élucider avec courage chacune de nos projections. De nombreuses difficultés, douleurs et conflits, personnels ou collectifs, pourraient ainsi être évités.
Traduction française de Jacqueline Steib-Blumer, Éditions Entrelacs, 2011, ISBN - 9782908606744, 284 pages, 18 €.
Dans ce livre, Marie-Louise von Franz éclaire et commente un traité alchimique classique du XVIIe siècle.
L'auteur, Gerhard Dorn, occupe une place spéciale dans la littérature hermétique par le degré de conscience avec lequel il traite du grand oeuvre : « Transformez-vous, s'écrit-il, en pierres philosophales vivantes ! » C. G Jung trouvera en lui un guide précieux pour son élucidation du mystère alchimique.
Avec le remarquable sens pédagogique qui est le sien, Marie-Louise von Franz , qui fut l'associée de C. G. Jung dans sa recherche alchimique, montre dans le livre de G. Dorn un bel exemple du dialogue intérieur appelé par C. G. Jung imagination active.
Elle met en relief la manière dont l'alchimie et la psychologie des profondeurs constituent des versions étroitement liées de la quête immémoriale, celle de « l'unique nécessaire », qui est le secret divin de l'être humain.
Le texte de cet ouvrage reproduit un cours donné à l'Institut C. G. Jung de Zurich.
Traduction de Francine Saint René Taillandier, Éditions Jacqueline Renard/Éditions du Dauphin, Collection La Fantaine de Pierre, 2018, IBSN - 9782716316569, 158 pages, 16 €.
En dehors d'approches ethnologiques, l'intérêt pour l'étude de la divination et des arts divinatoires en général a été pendant longtemps réduit, en Occident, au débat qui oppose les sciences et les "para-sciences". D'un côté, le mépris et la négation systématique ; de l'autre, une confiance aveugle qui n'est pas sans rapport avec ce qu'il est convenu d'appeler la "pensée magique".
N'est-ce pas là, d'une part et d'autre, la meilleure façon de passer à côté du sujet, en le constituant comme croyance et non comme objet d'étude ? S'il est vrai que les procédés divinatoires, de la géomancie à l'astrologie, ne relèvent pas de la science, il n'en reste pas moins qu'ils ont une réalité propre dont il faut rendre raison.
C'est à ce travail profondément novateur que s'est attachée M.-L. von Franz. Explorant les fondements inconscients qui ont donné le jour à ces pratiques, elle affirme que les arts divinatoires sont d'abord symboliques. Ils obéissent à des lois spécifiques qui peuvent nous renseigner sur ce "lieu" de l'âme où se rejoignent potentiellement l'esprit et la matière.
Traduction française de Suzanne Capek, Éditions Albin Michel, Collection Espaces libres, 1995, ISBN - 9782226076182, 160 pages, occasion à partir de 8 €.
L'Alchimie est à notre époque indissociablement liée aux travaux et aux recherches de C. G. Jung dans ce domaine et dans celui de la psychologie des profondeurs. C. G. Jung fut aidé dans cette tâche par son élève et continuatrice, Marie-Louise von Franz, qui, dès l'âge de dix-huit ans, s'est penchée sur les grimoires des anciens alchimistes, essayant de percer le sens sous-jacent des images et des symboles qui foisonnent dans de tels écrits.
En portant à notre connaissance certains textes de l'alchimie grecque, arabe et latine, Marie-Louise von Franz ne cherche pas, dans cet ouvrage, à communiquer un savoir qui resterait théorique. Elle nous invite plutôt à participer au travail des alchimistes, à leurs patientes observations de la nature et de ses phénomènes, à leur quête qui se révèle être un approfondissement et un élargissement de la totalité de leur être. Explicitées par l'auteur, les images alchimiques, si proches de nos images oniriques, deviennent opérantes et nous placent dans le dynamisme de notre propre transformation.
Ce livre a été composé à partir d'une série de cours donnés en anglais par Marie-Louise von Franz à l'Institut C. G. Jung de Zurich. Il en garde un style oral et spontané.
Traduction française de Monique Bacchetta, Éditions La Fontaine de Pierre, 2000, 464 pages, ISBN - 9782902707454, 23 €.
Le présent volume vise à faire mieux connaître la figure de celui en qui Hermann Hesse voyait « une montagne immense, un extraordinaire génie » et à fournir aux lecteurs une introduction à son oeuvre qui soit à la fois claire, centrale et sans concession aux modes passagères de pensée et de langage.
Pour le réaliser, Etienne Perrot et Francine Saint René Taillandier se sont assuré le concours de spécialistes internationaux hautement qualifiés, dont certains, comme Marie-Louise von Franz , Aniela Jaffé et Gerhard Adler, sont déjà bien connus du public francophone.
Trois évocations de la personnalité de C. G. Jung encadrent un récit de la lutte courageuse de ce dernier contre le nazisme. La voie junguienne est ensuite examinée sous des formes variées, mais toujours reliées à ce qui en est le centre et le but : le Soi, réalité transpersonnelle au cœur de l'homme. Sont étudiés successivement le processus d'individuation, l'imagination active, la synchronicité (unus mundus), le lien avec l'alchimie, etc.
Auteurs : Marie-Louise von Franz, Gerhard Adler, Barbara Hannah, Aniela Jaffé, Miguel Serrano, Sibyl Birkhauser, Hélène Erba-Tissot et Verena Kast,
Traduction française de Francine Saint René Taillandier et Etienne Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 3e éd. 2003, 384 pages, ISBN - 9782902707317, 22 €.
En collaboration avec le peintre Peter Birkhäuser.
La lumière sort des ténèbres, elle émerge des profondeurs de l'inconscient et parvient à s'épanouir dans la réalité extérieure pour peu que nous nous ouvrions à l'inconnu et nous penchions sur les images de nos rêves. Cette lumière est celle de la conscience et du sens.
Peter Birkhäuser en a fait l'expérience, et il a su peindre comment l'inconscient cherche à entrer en contact avec le conscient, lui envoyant des images d'une grande intensité et d'une profonde sagesse. En se mettant au service de la réalité intérieure, l'artiste a vu éclore en lui le processus qui mène à un certain accomplissement de soi, à une perception de la totalité ou du Soi, selon le terme utilisé par C. G. Jung. Les commentaires et explications que Marie-Louise von Franz donne aux toiles et aux gravures reproduites dans cet ouvrage apportent un éclairage essentiel, sur ce cheminement.
Peter Birkhäuser (1911-1976) a vécu un tournant décisif dans sa vie lorsqu'il a cessé de peindre ou de dessiner la réalité extérieure avec précision pour se consacrer à la représentation du monde intérieur, à la peinture d'images de rêves. Sa femme et lui-même ont alors commencé une analyse junguienne et n'ont cessé d'approfondir les messages de l'inconscient. Cet artiste suisse laisse une œuvre d'une très grande et puissante originalité. L'analyste de Peter Birkhäuser était Marie-Louise von Franz qui a été l'une des plus proches collaboratrices de C. G. Jung.
Avec 45 illustrations en couleur.
Traduction française de Monique Bacchetta, Éditions La fontaine de Pierre, 2011, ISBN - 978290270331, 160 pages, 28 €.
Le célèbre conte fantastique d'Apulée lui fournit l'occasion d'une illustration de la psychologie des profondeurs, fourmillante de vues incisives et d'applications pratiques.
La métamorphose en âne du héros Lucius conduisant à son initiation aux mystères d'Isis et Osiris met en lumière la façon dont les cultes secrets de l'antiquité revivent, renouvelés, dans l'individuation junguienne.
Ce livre peut être considéré comme l'équivalent, pour la psychologie masculine, d'un autre ouvrage de Marie-Louise von Franz, La Femme dans les contes de fées. Il est le premier d'une série de sept études consacrées aux contes, le tout formant un ensemble unique sur ce sujet, tant par son ampleur que par la merveilleuse perspicacité de l'auteur. Cette œuvre répondra de plus au renouveau d'intérêt que la littérature orale et les contes de fées suscitent de nos jours.
Traduction française de Françine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 4e éd. 2008, ISBN - 9782902707614, 296 pages, 21,50 €.
Théorie des événements porteurs de sens et conception d'un ordre sous-jacent de l'Univers qui échapperait aux lois physiques de la causalité, la synchronicité représente l'une des hypothèses les plus audacieuses de C. G. Jung, tant par la définition de l'inconscient qu'elle induit que par les liens qu'elle crée entre les différentes disciplines scientifiques.
Visions, clairvoyance, phénomènes de coïncidence - faits auxquels C. G. Jung fut confronté dans son expérience clinique - sont des notions dont il tente de rendre raison en les inscrivant dans un ordre universel a-causal, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives qui permettent de confronter ses travaux aux interrogations et aux formulations les plus récentes de l'activité scientifique.
Ouvrage collectif sous la direction d'Hubert Reeves, Éditions Albin Michel, 1995, ISBN - 9782226076090, 180 pages, occasion à partir de 13 €.
En collaboration avec l'auteur Sibylle Birkhäuser-Oeri.
À l'énoncé du mot « mère » s'éveillent toutes sortes d'impressions, d'émotions, d'images, de souvenirs, d'évidences. Chacun colore le mot de sa propre expérience, de son vécu, de sa sensibilité, se référant à la mère qu'il a eue.
Les contes de fées et leur analyse montrent que la mère extérieure, individuelle, a pour pendant la mère archétypique, ils dévoilent que cette mère, tout intérieure, revêt les caractéristiques très contrastées - positives et négatives - de la Grande Mère universelle que certaines religions reconnaissent. Sorcière ou déesse, maléfique, dévoratrice, ou protectrice, féconde, elle est, à l'image de l'inconscient dont elle est très proche, porteuse de tous les possibles. Pleinement accueillie, elle cesse de submerger, et devient créatrice comme la matrice.
Cet ouvrage s'inscrit dans la tradition d'interprétation des contes de fées conçue par C. G. Jung. La lecture symbolique des contes, qui permet de déceler les images archétypiques peuplant la psyché humaine, nous a été rendue familière par les dix ouvrages que Marie-Louise von Franz a consacrés à ce sujet.
Traduction française de Michel Bacchetta, Éditions La Fontaine de Pierre, 2014, ISBN - 9782902707492, 408 pages, 24 €.
Recueil mêlant images en couleur et commentaires sur les diverses représentations du temps à travers les différentes civilisations : le temps representé, le temps divin, le flux d'évènements, le temps cyclique et le temps lineaire, le rythme et la périodicité, le temps nécessaire, la chance et la synchronicite, le temps transcendant, etc.
Traduction française de Didier Pemerle, Éditions Le Chêne, 1984, ISBN - 9782851082152, 96 pages, occasion à partir de 40 €.
Les contes de fées, ces productions mystérieuses de l'âme populaire, ont suscité, au cours de ces dernières années, des études psychanalytiques dont l'écho considérable a attesté le vif intérêt du public.
La psychologie des profondeurs de C. G. Jung offre un instrument de choix pour l'éclaircissement de leur symbolisme. En effet, en reconnaissant l'existence d'un inconscient collectif dont les éléments dépassent l'individu, elle permet de déceler dans les contes des significations d'une valeur constante et des enseignements d'une large portée.
Elle fournit des éclaircissements bien plus satisfaisants que ceux qui se bornaient à l'analyse des complexes et des refoulements personnels, conduisant à ce que S. Freud lui-même appelait « la monotonie de l'interprétation ».
Traduction française de Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions Jacqueline Renard / Éditions du Dauphin, Collection La Fontaine de Pierre, 4e éd. 2003, ISBN - 9782907963084, 237 pages, occasion à partir de 19 €.
ou
Traduction de Jacqueline Steib-Blumer et Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions Albin Michel, 2007, ISBN - 9782226178527, 640 pages, 19 €.
La foi dans le progrès et les lumières de la raison, qui avait gouverné l'Occident pendant deux siècles, s'est brutalement éclipsée, nous laissant aux prises avec le mystère du mal. Celui-ci réapparaît plus obsédant que jamais et met en cause la survie de l'humanité.
Dialoguer avec les puissances mauvaises pour les désarmer et les changer en influences bénéfiques, faire d'elles une partie intégrante d'une conscience plus vaste et d'une harmonieuse totalité humaine, c'est là un aspect majeur de la réalisation décrite par la psychologie de C. G. Jung.
En recourant à l'expérience millénaire que traduisent les contes de fées, Marie-Louise von Franz éclaire de façon pratique les phases de cette rencontre avec le dragon. Elle nous fournit ainsi un instrument de choix pour mener à bien l'œuvre périlleuse et inéluctable avec laquelle nous sommes confrontés en cette fin de l'ère des Poissons.
Traduction française de Francine Saint René Taillandier-Perrot avec la collaboration de Jacqueline Steib-Blumer,
Éditions Jacqueline Renard / Éditions du Dauphin, Collection La Fontaine de Pierre, 3e éd. 2003, ISBN - 9782716312561, 406 pages, 20 €.
De Fraser Boa, élève de Marie-Louise von Franz et analyste junguien, il a conçu et réalisé cet ouvrage, paru sous le titre The Way of the Dream, à partir d'un série d'entretiens.
« Les rêves portent en eux une intelligence supérieure, une sagesse et une ingéniosité qui nous guident. Ils nous montrent quand nous avons tort, quand nous sommes inadaptés ; ils nous avertissent d'un danger ; ils prédisent des événements à venir ; ils nous suggèrent quel est le sens profond de notre vie et ils nous transmettent des éclairages qui sont comme des illuminations. » Ainsi s'exprime Marie-Louise von Franz qui ajoute que rêver est un « processus vital de la psyché ».
Dans une série d'émissions consacrées aux rêves, Marie-Louise von Franz interprète un certain nombre de songes et répond à des questions que lui pose Fraser Boa. Elle montre que les images de rêves reflètent de manière très individuelle la personnalité du rêveur, son destin, tout en le mettant en contact avec un univers symbolique aux richesses inépuisables, celui de l'inconscient collectif. À l'écoute des rêves, des solutions très concrètes sont apportées à des problèmes de vie que le rêveur, la rêveuse croyaient irrémédiablement insolubles.
Marie-Louise von Franz (1915-1998) a étroitement participé à l'œuvre alchimique de C.G. Jung dont elle a poursuivi les recherches tout au long de sa vie. Elle a abordé les différentes facettes du monde intérieur dans des études très fouillées sur les contes de fées. Elle s'est penchée sur les rapports existant entre la matière et la psyché, sur l'analyse des nombres aussi.
Traduction française de Michel Bacchetta, Éditions La Fonraine de Pierre, 2008, ISBN - 9782902707324, 304 pages, 23 €.
L'homme et la femme portent en eux des qualités du sexe opposé qui apparaissent personnifiées dans les rêves, les fantasmes et les œuvres d'imagination.
Carl Gustav Jung a nommé « animus » la composante masculine de la femme et « anima » la composante féminine de l'homme. Ces figures adoptent des formes variées ; ainsi, l'animus peut apparaître en vieillard rempli de sagesse, en prince charmant, en mendiant, mais aussi en personnage agressif ou en sorcier, et l'anima en déesse, en princesse, en femme fatale, en prostituée ou en sorcière. Ils peuvent même revêtir une forme animale.
Prendre conscience de son animus ou de son anima permet à une relation de couple de se développer de façon plus authentique.
Fraduction française de Franine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 2004, ISBN - 9782902707416, 200 pages, 20 €.
Quel est le rapport entre le corps et l'âme en particulier, ou, d'une façon plus générale, entre la matière et la psyché ?
Les recherches les plus récentes dans les domaines de la physique et de la psychologie présentent de surprenantes analogies. Marie-Louise von Franz a travaillé étroitement, dès 1934, avec C. G. Jung.
Dans de nombreuses publications, elle s'est attachée aux points de rencontre entre les sciences humaines et les sciences de la nature. Le pivot en est une manière de comprendre le monde qui émerge grâce à un contact intime avec l'inconscient.
En détaillant quelques-uns des points de contact, elle montre quelle nature pourrait être la relation entre la matière et la psyché. Il s'agit là d'une problématique complexe et fascinante mettant en question bien des façons traditionnelles de penser et ouvrant le chemin vers une compréhension nouvelle d'un ordre universel.
Traduction française d'Ilke Angela Maréchal et Etienne Perrot, Éditions Albin Michel, 2002, ISBN - 9782226134868, 384 pages, 27,40 €.
Dans ce volume, Marie-Louise von Franz décrit les aspects importants du travail analytique portant sur des matériaux oniriques ou d'imagination active.
Ce recueil d'essais est particulièrement riche d'enseignements grâce au lien étroit qu'il entretient avec la réalité analytique pratique. Il foisonne d'exemples vivants qui éclairent les fondements théoriques tout en donnant un aperçu des différents stades d'un traitement psychothérapeutique. L'auteur y aborde les questions autant de la thérapie individuelle que de la thérapie de groupe ; elle présente, en outre, les domaines particuliers de la formation du psychothérapeute, de l'imagination active ou le problème de la drogue.
L'ouvrage propose une vue d'ensemble ayant valeur d'introduction dans les aspects pratiques de l'analyse, autant pour le spécialiste que pour le grand public.
Traduction française de Jacqueline Steib-Blumer, Georges Hude et Etienne Perrot, Éditions Dervy, 2014, ISBN - 9781024200515, 333 pages, 11,50 €.
Les archétypes, à la manière des instincts, façonnent les comportements humains. Lorsque nous nous mettons à l'écoute de nos rêves ou laissons monter en nous des images, des impressions ou des émotions, nous entrons peu à peu en contact avec la profondeur de l'inconscient, avec les structures archétypiques. Et un dialogue s'instaure entre l'inconscient et le conscient, un dynamisme se crée, qui mène à une certaine réalisation de soi.
Parmi les grandes images archétypiques qui jalonnent ce chemin que C. G. Jung a appelé "processus d'individuation", nous pouvons rencontrer dans nos rêves un animal secourable, un arbre de vie, l'esprit du mal, le royaume de l'au delà, la grande Mère, le Père esprit, ou encore des mandalas, des formes géométriques évoquant la totalité... Souvent, ce sont des lieux et des personnages familiers qui incarnent ces entités, conférant à notre quotidien une ampleur nouvelle.
Pour décrire et expliciter les processus inconscients et leur intégration dans notre monde conscient, Marie-Louise von Franz part fréquemment dans cet ouvrage, comme dans un grand nombre de ses écrits, de contes de fées, de mythes, de légendes et de rêves.
Traduction française de Jeanne Kohli, Monique Bacchetta et Étienne Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 2006, 464 pages, ISBN - 9782902707515, 25 €.
Dans cet ouvrage, Marie-Louise von Franz analyse des contes de fées de provenances très diverses : Danemark, Espagne, Chine, France, Afrique, Allemagne.
Elle dégage la mentalité, l’originalité de chaque conte, miroir de la nation ou de la civilisation dont il est issu ; et elle montre aussi des similitudes, des convergences entre ces contes, au-delà des différences. On pourrait dire que l’inconscient personnel d’une nation est mis en relief, tout comme l’inconscient collectif.
Les contes de fées sont sur le plan collectif ce que les rêves sont sur le plan individuel. Dans les rêves se dévoilent des traits personnels du rêveur, mais aussi des structures archétypiques communes à tous les êtres humains : l’inconscient personnel du rêveur se fait jour, l’inconscient collectif aussi.
En mettant en parallèle contes et rêves, l’auteure entre dans la dynamique de l’inconscient pour en expliciter les structures fondamentales.
Traduction française de Francine Saint René Taillandier-Perrot, Éditions La Fontaine de Pierre, 2e éd; 2016, ISBN - 9782902707645, 320 pages, 21,50 €.
Les rêves, leur nature, leur périodicité, leur interprétation, et même aujourd'hui leur manipulation, sont des thèmes fascinants, de plus en plus exploités. Or, une juste approche de l'univers onirique ne peut faire l'économie d'une étude comparative et historique, comme le montre Marie-Louise von Franz dans cette magistrale application des découvertes de C. G Jung, auprès duquel elle travailla pendant plus de trente ans.
Éxaminant les songes célèbres de personnalités historiques de l'Antiquité à nos jours - de Socrate à Jung lui-même en passant par Descartes -, Marie-Louise von Franz nous fait entrer dans le "laboratoire" des âmes d'individus exceptionnels, où se prépare et s'annonce l'histoire dont nous sommes les héritiers.
M.-L. von Franz affirme dans cet ouvrage : « Toute la pensée centrale de l'œuvre entière de Jung tourne autour du problème de l'image de Dieu et de l'expérience de Dieu qui régit la vie de toute civilisation et qui, à notre époque, exige de toute urgence la transformation et le renouvellement. »
Traduction française de Jacqueline Steib-Blumer et Marie-Martine Louzier, Éditions Jacqueline Renard / Éditions du Dauphin, 1990, ISBN - 9782907963060, 208 pages, 21,70 €.
Œuvre fondatrice du concept de l'Enfant Intérieur, les travaux de Marie-Louise von Franz ont été présentés en anglais à l’Institut C. G Jung de Zürich lors du semestre d’hiver 1959-1960. La première partie est consacrée à l’analyse du Petit Prince et par là même de son auteur Antoine de Saint-Exupéry. La seconde partie est composée de trois conférences axées autour des cas cliniques de Puer Aeternus rencontrés par Marie-Louise von Franz. Enfin, la dernière partie est construite autour de l’étude du roman allemand de Bruno Goetz, Le Royaume sans Espace.
Traduit et commenté par Loïs Le Tuault, Éditions Terre Noire, 2024, ISBN - 9782487519015, 228 pages, 20 €.
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